"Une telle prise de position correspond pleinement à notre ligne générale en faveur du respect de la souveraineté du Liban, pour le renforcement de son indépendance et de sa stabilité politique, pour le rétablissement de la concorde nationale dans ce pays, pour la condamnation vigoureuse de la pratique des assassinats politiques et des raids des terroristes", lit-on en substance dans ce document du ministère russe des Affaires étrangères (MID).
A part la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et le Qatar se sont abstenus du scrutin au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies le 30 mai dernier.
"Dès le début, la Russie est fermement intervenue et intervient toujours pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri. Elle a insisté et insiste toujours sur la nécessité de punir sans faute les coupables de ce crime abominable", indique la diplomatie russe.
La Russie a soutenu toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU concernant l'enquête internationale et la mise en place d'un tribunal international, rappelle le document du MID. "Dans le même temps, nous avons invariablement insisté sur l'importance de l'étude la plus minutieuse de tous les aspects juridiques de la création d'un tel tribunal, ainsi que sur l'inadmissibilité de l'instrumentalisation de la commission internationale d'enquête et du futur tribunal à des fins politique", lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
C'est sur ces mêmes principes que la Russie s'est également guidée lors de l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution sur la mise en place d'un tribunal spécial sur le Liban.
"Par ailleurs, nous avons tenu compte des craintes exprimées par bien des parties tant au Liban que dans la région que la hâte dans cette question ne déchaîne des passions politiques au Liban et n'aggrave encore plus la division dans la société libanaise au lieu de contribuer au rétablissement de la concorde nationale et de la stabilité dans le pays", note le document.
Lors de l'examen du projet de résolution à une réunion officielle du Conseil de sécurité de l'ONU, plusieurs autres membres du Conseil de sécurité ont exprimé des préoccupations similaires, rapporte le service de presse de la diplomatie russe.
"Malheureusement, les coauteurs n'ont pas tenu compte de nos suggestions. Aussi, la Fédération de Russie a-t-elle pris la décision de s'abstenir lors du scrutin", apprend le MID.
