Lors d'une rencontre mercredi avec les membres d'une délégation du Parlement européen, M. Moroz a déclaré que les décrets du président ukrainien étaient justement la source de l'actuelle crise politique dans le pays.
Et d'expliquer que, conformément à la Constitution, le parlement ne peut être dissous que si les députés ne peuvent pas se réunir en séance plénière en l'espace de 30 jours ou que si la coalition et le gouvernement ne sont pas formés.
"Quoi qu'il en soit, toutes ces questions ont été réglées depuis longtemps par une voie constitutionnelle", a-t-il rappelé.
M. Moroz a insisté sur la nécessité du retour des faits et gestes du président ukrainien "dans le cadre constitutionnel".
Pour la dissolution du parlement, a-t-il poursuivi, des fondements légitimes sont nécessaires. Il faut notamment qu'au moins 151 députés se démettent de leurs mandats. "Tant que toutes ces procédures ne seront pas suivies, nul ne pourra parler de la dissolution de la Rada", a souligné le président du parlement ukrainien.
Selon ce dernier, le travail de la Cour constitutionnelle d'Ukraine est toujours bloqué par le Service de protection des personnalités d'Etat qui essaie de faire chanter les juges, en exigeant d'eux qu'ils ne participent pas aux audiences.
Une telle situation s'explique par le fait, a avancé M. Moroz, que le président Viktor Iouchtchenko craint manifestement que la Cour constitutionnelle ne qualifie d'inconstitutionnels les décrets présidentiels de dissolution de la Rada "car ils ne correspondent pas effectivement à la Loi Fondamentale".
Dans le même temps, a souligné le président de la Rada, le parlement "ne s'est pas écarté même d'un iota des normes de la Constitution et du champ juridique".