"La communauté internationale a déjà fait suffisamment de démarches pour accéder aux désirs de Pyongyang, mais tout porte à croire que sans sanctions le problème ne sera tout simplement pas réglé", a dit le sénateur dans une interview à RIA Novosti.
Et d'ajouter que la signature par le président Poutine d'un décret sur l'adhésion de la Russie aux sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre Pyongyang témoigne de la conséquence de l'attitude de Moscou face au programme nucléaire nord-coréen.
Mikhaïl Marguelov a tenu à rappeler que la Russie avait soutenu toutes les dispositions de la résolution dans l'espoir que Pyongyang saurait renoncer dans le délai accordé à ses activités nucléaires et progresserait aux négociations à six.
(Les négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule coréenne associent la Chine, les deux Corées, les Etats-Unis, la Russie et le Japon - ndlr.)
"Mais comme tout progrès y fait toujours défaut, la Russie adhère au régime des sanctions en application de la résolution 1718 du Conseil de sécurité de l'ONU", a constaté le parlementaire.
Ce disant, M. Marguelov a espéré que ce blocus économique et militaire dans lequel la Corée du Nord s'était retrouvée "dégriserait" les leaders nord-coréens et les aiderait finalement à bien répartir les priorités.
Selon le sénateur, la Russie a déployé pas mal d'efforts au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour que les sanctions en question ne se répercutent aucunement sur la vie du peuple nord-coréen, mais affectent sérieusement les services et les personnes répondant du programme nucléaire de Pyongyang.
La Russie a adhéré aux sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU, prévues pas la résolution 1718 du 14 octobre 2006, contre la Corée du Nord en réaction à l'essai nucléaire nord-coréen, par un décret en ce sens du président russe Vladimir Poutine placé mercredi sur le site du Kremlin.
A tous les établissements d'Etat, entreprises industrielles, commerciales, financières, de transport et autres, ainsi qu'aux compagnies et banques de Russie est désormais imposée une interdiction sur le transit à travers le territoire de la Fédération de Russie et l'exportation vers la Corée du Nord de chars, de véhicules blindés, de systèmes d'artillerie de gros calibre, d'avions de combat, d'hélicoptères d'attaque, de navires de guerre, de missiles ou de systèmes de missiles, de pièces détachées pour ceux-ci, et de tous les objets, matériaux, équipements, marchandises et technologies susceptibles de contribuer à la mise en oeuvre des programmes de Pyongyang liés à l'arme nucléaire, à d'autres types d'armes de destruction massive (ADM) ou à des missiles balistiques. Les produits de luxe font également l'objet de cette interdiction.
Les compagnies russes ne peuvent pas, non plus, livrer à la Corée du Nord des services ou une assistance qui soient liés à la formation technique de spécialistes, à la fourniture, à la fabrication, à l'exploitation ou à l'usage des objets énumérés dans la résolution en question.