Le niveau d'éducation en sciences humaines et en arts plastiques des enfants des écoles et des établissements périscolaires va être relevé, et le nombre de matières correspondantes augmenté, a déclaré le directeur de l'Agence pour la culture Mikhaïl Chvydkoï.
Une décision en ce sens a été prise mercredi au Kremlin lors de la réunion du Conseil pour la culture et les arts, dirigée par le président russe Vladimir Poutine.
"Les ministères de l'Education et de la Culture vont former un groupe de travail et estimer le coût des modifications nécessaires à apporter au programme scolaire. Je ne pense pas que cela coûtera cher", a déclaré le ministre.
Il a souligné qu'en collaboration avec le ministère de l'Education et des Sciences, un programme d'éducation artistique serait mis au point pour les jardins d'enfants.
Selon Mikhaïl Chvydkoï, le penchant pour les sciences naturelles et techniques et le recul des sciences humaines dans les programmes scolaires sont dangereux, car de cette façon, l'identité nationale se perd.
Le ministre s'est déclaré opposé à la création de collèges strictement voués aux sciences humaines ou techniques.
Il a indiqué en outre que la nécessité de conserver toutes les formations complémentaires pour les enfants, notamment les écoles musicales et artistiques, avait été évoquée lors de la réunion du Conseil pour la culture et les arts.
Les questions concernant la formation artistique professionnelle ont également été abordées, prenant en compte l'adhésion de la Russie au processus de Bologne.
"L'école de peinture russe est sollicitée sur l'ensemble de la planète. Si nous le faisons bien, alors pourquoi chercher à s'adapter si brusquement aux standards européens?", a demandé M. Chvydkoï.
Il a rappelé que les enfants débutaient l'apprentissage de la musique à 4 ans en Russie, alors qu'ils ne commencent qu'à 12 ans aux Etats-Unis par exemple.
"Au sein du processus de Bologne, il nous faut réfléchir à la façon de conserver notre propre école d'éducation artistique", a-t-il affirmé.
