"On assiste aujourd'hui à un processus de lutte des civilisations où l'Occident [...] s'ingère au niveau officiel dans les affaires de la Russie", a notamment déclaré l'expert, intervenant dans le cadre d'une table ronde intitulée "Russie-Occident: perspectives de coopération".
Et d'ajouter: "Il n'y a jamais eu dans l'histoire d'étape où la Russie et l'Occident aient été de vrais partenaires".
Selon Leonid Ivachov, les forces déstabilisatrices de l'Occident s'assignent manifestement pour objectif la réduction de la population de la Russie, la mise en place de mécanismes de contrôle militaire tout au long du périmètre de la Fédération de Russie, ainsi que d'empêcher le redressement du complexe militaro-industriel et du secteur des hautes technologies en Russie.
On doit sans doute s'attendre à une brusque recrudescence de cette ingérence occidentale à l'automne prochain, en raison de la campagne électorale en Russie, a supposé l'expert.
"La future campagne électorale y servira de prétexte: des gens, et en premier lieu des jeunes, descendront dans la rue", a prédit M. Ivachov.
"Bien que pessimiste, un tel scénario est sans doute des plus probables. Qui plus est, il pourrait être accompagné d'une déstabilisation du Caucase, d'attentats et de conflits aux frontières de la Russie", a averti le président de l'Académie des problèmes géopolitiques.
Quoi qu'il en soit, a indiqué l'expert, les autorités russes doivent opposer à une évolution aussi dramatique de la situation leur propre conception géopolitique nationale qui s'inspire des intérêts nationaux de la Russie.