Dans la capitale espagnole, MM. Larijani et Solana auront des négociations sur le "dossier nucléaire" iranien, rapporte mardi l'agence d'information IRNA, se référant à l'ambassade d'Iran en Espagne. M. Larijani qui arrivera à Madrid mercredi soir y sera accompagné de certains représentants haut placés du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran et du chef adjoint de la diplomatie iranienne Abbas Arakji.
"Les négociations vont démarrer jeudi dans l'après-midi pour se poursuivre peut-être vendredi 31 mai", a indiqué un porte-parole de l'ambassade iranienne à Madrid, cité par l'agence IRNA. Lors de son séjour en Espagne, M. Larijani rencontrera aussi des officiels espagnols.
Le 24 mars dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté sa résolution 1747 qui accordait à Téhéran le délai de 60 jours pour qu'il mette en application les exigences de la communauté internationale craignant que l'Iran ne mette au point son arme nucléaire.
La principale exigence de la résolution 1747 adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU était la suspension par l'Iran de ses travaux d'enrichissement de l'uranium et de la mise au point de vecteurs d'arme nucléaire. Quoi qu'il en soit, Téhéran n'a fait aucun cas des exigences à maintes reprises réitérées du Conseil de sécurité de l'ONU. Pire, il a même élargi ses travaux d'enrichissement de l'uranium.
L'expiration du délai de 60 jours prévu par la résolution 1747 du Conseil de sécurité de l'ONU à défaut d'une dynamique positive marque formellement le lancement de débats sur de nouvelles sanctions économiques plus dures à l'encontre de l'Iran et le renforcement des pressions politiques sur Téhéran mais qui excluent toujours tout recours à la force.
Le précédent round des négociations entre le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran, Ali Larijani, et le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, a eu lieu les 25 et 26 avril derniers à Ankara. A l'époque, les parties ont déclaré qu'aux négociations sur le règlement du problème nucléaire iranien un certain progrès avait été enregistré et que, sur certaines questions, l'Union européenne et l'Iran avançaient dans le sens de l'élaboration d'une prise de position commune.
