Le vote sur la mise en place du tribunal international aura lieu mercredi 30 mai dans l'après-midi (heure locale), a déclaré devant les journalistes à New York le président du Conseil de sécurité de l'ONU, Zalmay Khalilzad.
La mise en place d'un tribunal international devant juger les assassins de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri est l'une des causes principales de l'actuelle crise politique intérieure dans laquelle le Liban est déjà plongé depuis plus de cinq mois. Mercredi dernier, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies a adopté une déclaration pour exprimer sa profonde préoccupation face à l'évolution de la situation au Liban qui s'accompagne d'affrontements armés entre les forces de l'opposition et l'armée.
Le 18 mai dernier, un projet de résolution a été soumis au Conseil de sécurité de l'ONU, document qui institue par la volonté du Conseil de sécurité un tel tribunal sans ratification préalable par le parlement au Liban, où cette ratification est toujours bloquée par l'opposition dirigée par le mouvement Hezbollah.
L'opposition libanaise estime que le mandat et le mécanisme du tribunal ne sont pas suffisamment peaufinés et peuvent menacer la souveraineté du Liban et lui dicter des décisions politiquement motivées.
L'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri a été assassiné, avec 22 autres personnes, dans un attentat à la voiture piégée le 14 février 2005 en plein centre de Beyrouth. L'assassinat de Rafic Hariri a débouché sur la révolution du Cèdre au Liban et la fin de presque 30 années de domination politique et militaire de la Syrie dans ce pays.
