Kazakhstan: un mandat d'arrêt lancé contre le beau-fils du président

S'abonner
MOSCOU, 28 mai - RIA Novosti. Le mandat d'arrêt international lancé contre Rakhat Aliev, ex-ambassadeur du Kazakhstan en Autriche et beau-fils du président kazakh, soupçonné de kidnappings et d'organisation d'un groupe criminel prouve qu'il ne reste plus de caste des "intouchables" dans ce pays.

Cette idée a été émise lundi à RIA Novosti par le directeur aux projets spéciaux à l'Institut de la stratégie nationale (Russie) Iouri Solozobov.

Samedi dernier, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a démis par un décret Rakhat Aliev du poste d'ambassadeur en Autriche et de représentant spécial du Kazakhstan auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'époux de la fille aînée de Noursoultan Nazarbaïev - Dariga - est notamment soupçonné d'avoir enlevé le président et le vice-président de la Nourbank, dont Rakhat Aliev était copropriétaire.

Ce n'est certes pas par hasard, a supposé l'expert, que ces événements se sont produits juste après la signature par le président Nazarbaïev de nouveaux amendements constitutionnels.

"Le premier président du Kazakhstan a reçu la possibilité d'être réélu au poste de chef de l'Etat un nombre illimité de fois. Il est naturel que les prétendants impatients à l'héritage politique du plus proche entourage de Noursoultan Nazarbaïev n'avaient désormais aucunes chances de s'attendre au moment quand ils pourraient enfin user de leur pouvoir de parents afin de commencer à repartir le pouvoir politique ou divers flots financiers", a fait remarquer Iouri Solozobov.

"Nazarbaïev a prouvé que le Kazakhstan n'était pas un business-projet, mais un vrai pays avec ses traditions et sa mentalité, pays où il y a un consensus politique des élites qui entend non seulement un consensus sur des questions politiques majeures, mais prévoit aussi et surtout la procédure d'exclusion de la classe politique", a indiqué le politologue.

Et d'ajouter qu'à l'issue des amendements adoptés récemment à la Constitution, Rakhat Aliev qui s'était proposé de se présenter à la présidence aux élections de 2012 s'est retrouvé en-dehors de la scène politique du pays.

"On a tout lieu d'affirmer que sa carrière politique au Kazakhstan est parfaitement compromise", a noté en conclusion Iouri Solozobov.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала