Depuis la semaine dernière des combats acharnés y font rage entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam.
Comme l'a raconté vendredi à RIA Novosti le leader du Front Démocratique de Libération de la Palestine, Khaled Abdel Majid, résidant actuellement en Syrie, les leaders de tous les principaux mouvements palestiniens qui se sont réunis à Damas ont mis en garde les autorités libanaises "contre les conséquences pernicieuses du blocus du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared. Ils se sont également prononcés contre l'enlisement ultérieur de l'armée libanaise dans une confrontation qui ne sert aucunement, selon eux, les intérêts des peuples palestinien et libanais".
Les leaders palestiniens sont persuadés que "seul le cessez-le-feu peut contribuer à la recherche d'une solution de tous les problèmes actuels".
"Le pilonnage du camp de réfugiés et la poursuite des accrochages ne font que multiplier les souffrances des simples Palestiniens et augmentent le nombre des victimes parmi les civils innocents", lit-on en substance dans une déclaration adoptée à l'issue de la rencontre de Damas.
Les leaders palestiniens témoignent que la plupart des Palestiniens ont été contraints de redevenir des réfugiés, fuyant cette fois leur refuge provisoire que constituait ce camp dans le nord du Liban, car bien des maisons d'habitation et des bâtiments administratifs ont été tout simplement détruits par des tirs de roquettes.
La déclaration affirme que les Palestiniens n'ont rien à voir avec les extrémistes du Fatah al-Islam. Selon les leaders palestiniens, ces tirs désordonnés que l'armée libanaise mène contre le camp de réfugiés de Nahr al-Bared se soldent souvent par la mort de civils innocents.
Les leaders palestiniens ont exigé de toutes les forces politiques du Liban qu'elles déploient des efforts nécessaires pour "étouffer le conflit faisant rage" et "mettent fin à l'extermination du peuple palestinien".
Depuis la semaine dernière, le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared dans la banlieue de Tripoli ne cesse d'être pilonné par les militaires libanais. Vu la situation humanitaire catastrophique dans le camp, plus de 15.000 sur les quelque 30.000 civils palestiniens l'ont déjà quitté.
