Missiles nord-coréens tirés vers la mer du Japon et la mer Jaune (agence nippone)

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Vendredi, la Corée du Nord a lancé deux missiles en direction de la mer du Japon et de la mer Jaune, rapport l'agence Kyodo Tsushin citant des sources au sein du gouvernement nippon.
TOKYO, 25 mai - RIA Novosti. Vendredi, la Corée du Nord a lancé deux missiles en direction de la mer du Japon et de la mer Jaune, rapport l'agence Kyodo Tsushin citant des sources au sein du gouvernement nippon.

Selon le premier ministre japonais, Shinzo Abe, ces missiles ne présentent pas de menace pour son pays. "Nous ne considérons pas qu'il s'agit d'un problème sérieux pour la sécurité du Japon", a-t-il déclaré vendredi aux journalistes.

Cette déclaration fait suite à une information publiée antérieurement ce même jour selon laquelle la Corée du Nord avait tiré plusieurs missiles de faible portée en direction de la mer du Japon. Cette information avait été obtenue grâce à l'analyse des images provenant de satellites espions américains.

Se référant à des sources internes au gouvernement, la chaîne de télévision japonaise NHK a rapporté que ces tirs avaient été réalisés dans la première moitié de la journée à partir des côtes est et ouest de la péninsule de Corée.

La source contactée par la chaîne de télévision a expliqué que ces engins n'étaient ni des missiles balistiques Nodon (portée: 1.500 km) ni des missiles Taepodong-2 (portée: jusqu'à 6.000 km) et que c'étaient de toute évidence des missiles de faible portée. Des autorités compétentes essaient maintenant d'en établir le type.

De son côté, l'agence Kyodo Tsushin rapporte que les missiles tirés avaient un rayon d'action de 100 à 200 kilomètres. A l'endroit du tir, des spécialistes ont repéré de petites rampes de lancement mobiles, des véhicules de liaison, ainsi que des attroupements de personnes qui ont disparu peu après le tir.

Selon la source citée par l'agence, il s'agit vraisemblablement de missiles sol-mer Silkworm, dont disposent les forces armées nord-coréennes, ou de leurs versions modernisées. On suppose également que c'étaient des engins de type inconnu et légèrement moins performants que les missiles balistiques de faible portée Scud.

L'agence sud-coréenne Renhap présume à son tour que les tirs de missiles de faible portée auraient pu faire partie d'exercices annuels réguliers. Cette opinion a été exprimée par une source au sein des services de renseignements de la Corée du Sud.

Certains analystes de Séoul ont immédiatement lié les tirs effectués ce matin à la mise à l'eau d'un destroyer sud-coréen, le "Roi Séjong", équipé du système américain de surveillance et de guidage antimissiles IGIS et d'une puissante panoplie de missiles. Ce destroyer est le premier des trois bâtiments de ce genre qui seront construits d'ici quelques années.

Entre-temps, le ministère sud-coréen de la Réunification nationale s'est déclaré convaincu que ces tirs de missiles n'avaient rien à voir avec les négociations, prévues pour la semaine prochaine, sur la normalisation des relations entre les deux Corées.

En 2006, la Corée du Nord avait tiré sept missiles de différentes portées, dont le plus puissant, le Taepodong-2, s'était désagrégé quelque minutes après le départ avant de tomber dans la mer. En 1998, un missile balistique nord-coréen s'était également précipité dans le Pacifique après avoir survolé les îles japonaises.

Lors de la revue militaire organisée en avril dernier à l'occasion du 75ème anniversaire de l'armée populaire coréenne, Pyongyang avait présenté de nouveaux missiles de moyenne portée qui, selon les spécialistes, avaient un rayon d'action atteignant 4.000 kilomètres et n'étaient rien d'autre qu'une version modernisée du missile soviétique SS-N-6 Serb.

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