Les autorités libanaises décidées à en finir avec le Fatah al-Islam

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BEYROUTH, 24 mai - RIA Novosti. Le gouvernement libanais est décidé à en finir avec le groupe radical Fatah al-Islam qui, ces derniers jours, a infligé de lourdes pertes à l'armée libanaise: celle-ci a perdu au moins 27 hommes.

"Nous porterons un coup au terrorisme et finirons par l'éradiquer", a déclaré le premier ministre libanais Fouad Siniora dans son allocution télévisée à l'occasion du 7ème anniversaire de la libération du Liban de l'occupation israélienne.

Le Fatah al-Islam, a-t-il indiqué est "une organisation terroriste qui se dit islamique et qui déclare défendre la Palestine". En réalité, "elle cherche à tirer profit des souffrances et de la lutte du peuple palestinien", a fait remarquer M. Siniora.

"Nous n'hésiterons pas à mettre un terme au phénomène du terrorisme. Nous ne capitulerons pas devant le terrorisme armé", a souligné le chef du gouvernement libanais.

Cela dit, il a assuré aux Palestiniens, dont le nombre s'élève à 400.000 au Liban, que son gouvernement ne menait pas la lutte contre les populations civiles. "Nous protégerons nos frères palestiniens vivant dans les camps de refugiés", a dit M. Siniora avant d'ajouter qu'il n'y aurait pas de discorde ni d'animosité entre les Libanais et les Palestiniens.

Aux dires des témoins oculaires, des dizaines de civils ont été tués ou blessés et de nombreuses maisons endommagées pendant les trois jours de pilonnage à l'artillerie du camp de refugiés Nahr al-Bared, base principale du Fatah al-Islam.

Selon les données officielles publiées jeudi par le commandement militaire libanais, ces bombardements ont fait tout juste un mort et 19 blessées.

Entre-temps, le mouvement Hezbollah, qui dirige l'opposition au Liban, a accusé le gouvernement de Siniora d'être responsable de l'aggravation de la situation dans ce pays. Selon le vice-secrétaire général du mouvement, le cheikh Naïm Kacem, la cause en est "l'ingérence étrangère" dans les affaires intérieures du Liban.

"Au Liban, on compte plus de barbouzes et d'organisations d'espionnage que dans n'importe quel autre pays du monde, et ils cherchent tous à attiser la tension", a-t-il déclaré jeudi lors du meeting consacré au 7ème anniversaire du retrait des troupes israéliennes du Liban.

Depuis six mois, une confrontation politique violente s'exerce entre le gouvernement libanais et l'opposition. Les deux parties accusent l'une l'autre d'encourager les influences étrangères au Liban au détriment de ses intérêts nationaux. Le Hezbollah qualifie la majorité parlementaire et gouvernementale de "fantoches américains". De leur côté, les forces progouvernementales affirment que l'opposition est manipulée par la Syrie et l'Iran.

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