A son avis, le règlement de tous les problèmes liés au chantier dépend des Iraniens.
"Le sort du chantier est entre les mains du client iranien. Nous avons réussi à accélérer la vitesse des travaux de construction mais des questions ayant trait aux garanties de financement du chantier subsistent ", a estimé le président d'Atomstroyexport.
"Nous voudrions achever les discussions devenues trop longues avec notre client iranien par un accord définitif sur le financement garanti de l'ensemble du projet de Bouchehr avant le lancement de la centrale, et non pas par de mesures isolées", a indiqué le président de la société.
Selon lui, le client iranien souligne que "l'avancement des travaux et leur organisation l'arrange parfaitement". Pourtant, a souligné Sergueï Chmatko, l'état de choses actuel n'arrange pas Atomstroyexport.
M.Chmatko a noté que la construction de la centrale de Bouchehr en est au stade où sa mise en veilleuse éventuelle "coûterait plus cher que l'achèvement des travaux".
Atomstroyexport subit "des pressions imprécises mais assez fortes de l'extérieur", a poursuivi Sergueï Chmatko, sans en préciser la nature.
La date de voyage du président d'Atomstroyexport en Iran n'est pas encore définie, a annoncé pour sa part la porte-parole de la société, Irina Essipova, contactée par RIA Novosti.
Le chantier de la centrale de Bouchehr, lancé en 1975, est réalisé sous le contrôle de l'Agence internationale de l'Energie atomique.
Le 8 janvier 1995, la centrale russe Zarubezhatomstroy et l'Organisation iranienne pour l'énergie atomique ont signé un contrat stipulant l'achèvement du bloc numéro un de la centrale. La Russie s'est engagée à vendre à l'Iran un réacteur de type VVER-1000 et du combustible nucléaire et à former des spécialistes iraniens.
Le montant général de la transaction a été estimé à 1 milliard de dollars, le coût du réacteur VVER-1000 s'élevant à 850 millions de dollars. La société par actions russe Atomstroyexport a été désignée comme maître d'oeuvre des travaux de construction et de montage.
En février 1998, la Fédération de Russie et l'Iran ont convenu que Moscou accorderait non seulement son assistance à la création de la centrale mais aussi achèverait sa construction.
Le chantier devait prendre fin le 8 juillet 1999 mais la date d'achèvement des travaux a déjà été reportée à cinq reprises.