Lundi, le président de Gazprom, Alexeï Miller, et le ministre norvégien du Pétrole et de l'Energie, Odd Roger Enoksen, ont examiné les perspectives de coopération entre les deux pays dans la mise en valeur du plateau continental arctique et ont convenu de coordonner leurs démarches dans ce domaine.
"Il s'agit de la possibilité de procéder à une prospection conjointe de ressources potentielles d'hydrocarbures dans les régions polaires et de concevoir des technologies de mise en valeur des richesses du plateau continental arctique, dont le gisement de Chtokman", indique le communiqué.
Le 20 juin 2005, le géant russe Gazprom avait signé un mémorandum de compréhension avec les sociétés norvégiennes Statoil et Hydro. Outre l'exploration conjointe de l'Arctique, ce document prévoyait l'étude de l'impact de la production de pétrole et de gaz sur le développement économique et social des régions polaires, ainsi que sur leur environnement, l'échange de personnels, la formation de spécialistes et l'organisation de stages.
Le Royaume de Norvège est le deuxième exportateur de gaz naturel vers l'Europe. En 2005, la Norvège a fourni aux consommateurs européens 80,9 milliards de mètres cubes de gaz. La part du secteur pétrogazier dans le PIB norvégien avoisine 15%. Les principales réserves prospectées sont situées dans la mer du Nord et évaluées à environ 3.100 milliards de mètres cubes de gaz.
Le gisement de Chtokman se trouve au centre de la partie russe de la mer de Barents. Ses réserves sont estimées à 3.700 milliards de mètres cubes de gaz et à plus de 31 millions de tonnes de condensat de gaz.
En octobre 2006, Gazprom a désigné le gisement de Chtokman en qualité de source principale de livraison du gaz russe en Europe via le gazoduc "Nord Stream".
