"Au nom du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies j'exhorte tous les Libanais à s'inspirer de leur sentiment de responsabilité pour éviter une totale dégradation de la situation dans le pays", a déclaré lundi devant les journalistes au Caire l'émissaire de l'ONU au Liban, Terje
Roed-Larsen.
M. Roed-Larsen se trouve actuellement en visite au Caire où il a déjà rencontré le président égyptien Hosni Moubarak et son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.
"Le développement de la situation au Liban reste une très sérieuse source d'inquiétude", a indiqué le représentant spécial de l'ONU.
De son côté, l'Egypte a exprimé son total appui au gouvernement et à l'armée du Liban. "Tous ceux qui se trouvent sur le territoire libanais doivent soutenir la sécurité de ce pays et en respecter les institutions d'Etat", a notamment déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit.
Cela dit, il a reconnu que les camps de réfugiés palestiniens avaient un statut particulier dans le monde arabe. Quoi qu'il en soit, a fait remarquer le ministre, cela ne peut aucunement justifier les actions armées visant à torpiller la sécurité au Liban. "L'armée libanaise et les forces de sécurité du Liban ont pour devoir d'adopter les mesures qui s'imposent pour rétablir leur contrôle sur les différentes régions du pays", a souligné Ahmed Aboul Gheit.
Les accrochages entre des unités de l'armée libanaise et les commandos du groupuscule islamiste Fatah al-Islam ont éclaté dimanche dernier au matin dans la ville de Tripoli dans le nord du Liban et autour du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared. Le bilan provisoire de ces combats s'élève d'ores et déjà à 55 morts, dont la majorité sont des soldats de l'armée libanaise.
Lundi, les accrochages armés ont repris de plus belle. L'armée libanaise bloque toutes les approches du camp de réfugiés palestiniens et ne cesse de frapper les positions des islamistes. Quoi qu'il en soit, comme le rapportent les médias arabes, ces pilonnages ont fait des victimes parmi les populations civiles.