Le dialogue se déroulera au niveau des ambassadeurs représentant les deux pays en Irak.
Quatre questions figurent à l'ordre du jour: les livraisons d'armes iraniennes aux groupes armés irakiens qualifiés d'extrémistes par les Etats-Unis, l'activité de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (connue aussi sous le nom de Mujaheddin-e-Khalq), la présence américaine dans le Golfe et le retrait des troupes américaines de l'Irak.
Mujaheddin-e-Khalq est une organisation d'opposition iranienne dont le siège se trouve en Irak. Pendant de nombreuses années, ses membres -soutenus par Saddam Hussein - ont lutté contre le gouvernement iranien. Depuis le renversement d'Hussein en avril 2003, cette organisation bénéficie, selon certaines informations, de la protection accordée par le commandement américain en Irak.
Téhéran exige que les moudjahiddines du peuple iranien soient chassés de l'Irak ou extradés vers l'Iran.
Les questions relatives au "dossier nucléaire" iranien, ainsi que la situation autour du mouvement libanais Hezbollah ont été exclues de l'ordre du jour à la demande de Bagdad qui invite les parties à n'examiner que les problèmes de l'Irak.
Selon le journal, les négociations américano-iraniennes se dérouleront dans les locaux du ministère des Affaires étrangères en présence du chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zibari.
L'administration de George W. Bush s'est longtemps gardée d'établir des contacts directs avec Téhéran qu'elle accusait de soutenir le terrorisme mondiale, dont la résistance irakienne armée, et de chercher à posséder l'arme nucléaire. Or, l'aggravation de la situation en Irak et la pression du congrès américain ont obligée l'administration à chercher de l'assistance auprès de son ennemi de longue date.
L'Iran chiite, qui entretient de bonnes de relations aussi bien avec le gouvernement irakien dominé par les partis chiites qu'avec les milices chiites, pourrait aider Washington à sortir de l'impasse irakienne.
Les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l'Iran ont été rompues en 1980 après l'occupation de l'ambassade américaine à Téhéran par des gardiens de la révolution islamique.
