"L'Iran est en train d'installer 3 000 centrifugeuses et 1 600 centrifugeuses d'enrichissement d'uranium sont actuellement en activité à l'usine", a annoncé le fonctionnaire haut placé cité par l'agence d'information iranienne Mehr.
Selon lui, "Téhéran a réussi à reprendre le contrôle de la situation" après que le Conseil de sécurité de l'ONU a décrété des sanctions à l'encontre de l'Iran suite à son programme nucléaire.
Un délai de 60 jours accordé par le Conseil de sécurité à Téhéran pour remplir les dispositions de la résolution 1747 (mars) expire le 23 mai. Ces dispositions prévoient, entre autres, l'introduction, par l'Iran, d'un moratoire sur les travaux d'enrichissement d'uranium. Vers cette date, le directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) devra présenter à Vienne un nouveau rapport sur le programme nucléaire iranien, sur la base duquel le Conseil de sécurité décidera de nouvelles démarches à accomplir envers Téhéran.
En réponse à la résolution 1747, Téhéran a fait savoir ses projets de limiter sa coopération avec l'AIEA tant que le "dossier nucléaire" de l'Iran, qui relève actuellement du Conseil de sécurité, ne serait pas transmis à l'AIEA. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a en outre annoncé le 9 avril que l'Iran passait du stade de la recherche scientifique dans l'enrichissement d'uranium à celui de la production industrielle de combustible nucléaire.
Actuellement, des inspecteurs de l'AIEA qui sont arrivés en Iran la semaine dernière procèdent à des vérifications à l'usine de Natanz et au Centre nucléaire de transformation de minerai d'uranium à Ispahan, dans le but d'obtenir des informations supplémentaires sur les progrès iraniens en matière nucléaire. Ces données figureront au nouveau rapport du directeur de l'AIEA sur le programme nucléaire iranien.