"Les attaques de hackers contre les serveurs des administrations publiques de différents pays sont malheureusement pratique répandue", a ajouté cette source.
"A titre d'exemple, le 3 mai dernier, une tentative de cyberattaque sans précédent a eu lieu sur le site du président russe, émanant de serveurs appartenant vraisemblablement aux Etats baltes", a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Selon lui, grâce aux nombreux systèmes de doublage du site du président russe et à l'utilisation de systèmes de protection modernes, on a pu éviter la perte de contrôle des ressources Internet.
Dans le même temps, la source au Kremlin a reconnu qu'il y avait "problèmes".
"Ainsi, malheureusement, on est souvent confronté à de telles attaques partout dans le monde. Les autorités estoniennes doivent faire très attention avant de porter de telles accusations sans fondement", a poursuivi l'interlocuteur.
Le 1er mai dernier, le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet a accusé Moscou d'attaquer l'Estonie "virtuellement, psychologiquement et physiquement en même temps". Selon lui, les adresses IP qui ont servi lors des cyberattaques sur les sites gouvernementaux et institutionnels estoniens et sur le site du bureau du président estonien ont été identifiées.
A la fin du mois d'avril, l'accès aux sites Internet du président estonien, du ministère des Affaires étrangères, du parlement et d'autres départements a été bloqué pendant quelques heures. L'accès au site du gouvernement estonien a également été limité.
Les piratages informatiques des sites Internet institutionnels et gouvernementaux estoniens ont commencé après que les autorités du pays ont décidé de démanteler le monument au Soldat libérateur et d'exhumer les restes des soldats soviétiques qui se trouvaient aux abords du monument.
A maintes reprises, la Russie avait appelé l'Estonie à ne pas déplacer le monument. Malgré cela, le monument a été déplacé de la colline de Tonismagi dans la nuit du 27 avril dernier sur décision des autorités estoniennes. Les défenseurs du Soldat de bronze ont été dispersés par la police, à grand renfort de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes et aveuglantes. Des centaines de personnes ont été arrêtées et un citoyen russe a trouvé la mort lors de ces débordements.
