L'absence d'infrastructures appropriées en est la cause principale, a noté l'expert. "Poser des conduites depuis les gisements centrasiatiques vers la Chine n'est pas une mince affaire", a-t-il noté.
Iouri Chafrannik a aussi estimé que le marché européen était "plus prometteur" en termes de prix et aussi en raison de l'existence d'un "système de gazoducs datant de l'époque de l'URSS". D'autre part, "la Chine qui utilise du charbon sur une vaste échelle n'a pas tellement besoin de gaz". "La Chine, ce n'est pas pour demain, croyez-moi", a-t-il noté.
Dans cet ordre d'idée, il a qualifié de "judicieuse" la décision du Turkménistan, du Kazakhstan et de la Russie de poser un gazoduc le long du littoral de la Caspienne.
Lors de la visite du président russe au Kazakhstan et au Turkménistan du 12 au 15 mai derniers, les chefs d'Etat des trois pays sont tombés d'accord pour construire une conduite par laquelle le gaz d'Asie centrale ira en Europe en transitant par la Russie. La déclaration des trois leaders rappelle que l'accord définitif sera signé avant le 1er septembre. La décision a été également prise d'élargir le débit de la conduite existante Asie centrale-Centre en le portant à 90 milliards de mètres cubes par an.
De l'avis des analystes russes, la réalisation de cet accord assurera à Gazprom un contrôle durable des flux d'hydrocarbures d'origine turkmène, kazakhe et ouzbèke. D'autre part, l'élargissement des systèmes de transit de gaz sur le territoire russe maintiendra le monopole de Gazprom sur les fournitures de gaz centrasiatique en Europe.