"Aussi compliqués que soient à mon avis les rapports entre la Russie et l'UE, ils sont également multiformes et très importants pour la Russie, l'Union européenne comme institution ainsi que pour les pays membres", a estimé le diplomate lors d'une conférence de presse à Bruxelles consacrée au sommet Russie-UE prévu pour vendredi 18 mai à Samara (sur la Volga).
Aucun document ne devrait être adopté à l'issue du sommet, a-t-il ajouté.
Mais cette rencontre "sera une bonne possibilité pour les leaders russes et de l'UE de faire un tour d'horizon stratégique, ouvert et détaillé, aussi bien de nos rapports et de leurs perspectives que des questions internationales d'actualité", a expliqué l'ambassadeur.
A la question de savoir quelle position de l'UE serait préférable pour Moscou, Vladimir Tchijov a répondu: "Nous préférons que l'Union ait une position unique envers la Russie".
"La Russie ne projette pas de renoncer à débattre de questions difficiles", a souligné le diplomate, notant que le sommet avait été minutieusement préparé par les deux parties.
Au nombre des problèmes difficiles marquant les rapports Russie-UE, Vladimir Tchijov a cité la situation autour du lancement des négociations sur le nouvel Accord de partenariat et de coopération. Pour lui, "il s'agit-là d'un problème intérieur de l'UE".
Quant à la Russie, son gouvernement avait approuvé le mandat pour ces négociations dès 2006, a-t-il précisé.
Avec l'expiration fin novembre 2007 de l'Accord de partenariat et de coopération entre la Russie et l'UE, il n'y aura pas de vide politique dans les rapports bilatéraux, car ce document sera prorogé automatiquement, a souligné le diplomate. Vladimir Tchijov a exclu l'éventualité d'un retrait russe de l'accord à son expiration.
S'agissant de l'agenda international du prochain sommet, l'ambassadeur a cité des désaccords entre Moscou et Bruxelles, notamment sur le cas du Kosovo.
