"La conception dudit projet de résolution repose sur le plan Ahtisaari, elle est parfaitement inadmissible pour la Russie", a estimé le diplomate russe à l'issue de la première lecture de ce document.
Selon Konstantin Dolgov, le document en question ne fait que reprendre les essentielles dispositions des éléments de la résolution soumis la veille.
Et d'ajouter que la date des premières consultations n'est pas encore fixée, les pays envoyant à présent les document dans leurs capitales respectives.
"Nous espérons que la prise de position de la Russie trouvera de l'appui auprès d'autres membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies", a dit le diplomate.
Le projet de résolution prévoyant l'indépendance du Kosovo a été préparé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Etats-Unis.
Les éléments de cette future résolution soumis auparavant prévoyaient notamment l'octroi au Kosovo d'un statut d'indépendance supervisée par les organisations internationales.
La Russie est catégoriquement contre un tel scénario sans l'assentiment de Belgrade.
Antérieurement, dans le courant même de cette semaine, deux documents relatifs à la définition du futur statut du Kosovo ont été soumis au Conseil de sécurité de l'ONU. L'un a été proposé par la Russie, l'autre par les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
Selon le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine, ces documents sont parfaitement incompatibles.
Comme l'a indiqué le diplomate, Moscou ne peut pas accepter deux thèses des éléments de la résolution soumise par les Européens et les Etats-Unis: l'octroi au Kosovo du statut d'Etat indépendant et l'affirmation que le cas du Kosovo est unique au monde.
"Nous estimons que cela ne manquera pas de servir de précédent pour ces forces politiques dans le monde qui sont attirées par les idées du séparatisme", a indiqué le délégué permanent russe à l'Organisation des Nations Unies.
Le document russe préconise la poursuite des négociations entre les Serbes et les Kosovars, ainsi que la garantie des standards de sécurité établis pour les minorités ethniques et nationales dans cette province serbe peuplée à plus de 90% d'Albanais.
