Le pragmatisme du nouveau président turkmène Gourbangouly Berdymoukhammedov, qui tend à diversifier les relations avec la Russie, et une pareille volonté des dirigeants russes auront pour résultat "une notable consolidation du partenariat d'affaires et humanitaire entre les deux pays", a affirmé l'expert, qui est en outre un ex-diplomate turkmène.
"Les premières mesures de G. Berdymoukhammedov avaient pour objectif de renforcer le système éducatif national et d'introduire une éducation normale de dix ans dans les écoles secondaires et de cinq ans dans les établissements d'études supérieures. C'est un témoignage du fait qu'il se rend compte des besoins du pays en spécialistes de haut niveau dans les domaines les plus divers", a expliqué l'expert.
"La proposition du président turkmène d'ouvrir des filiales de grandes universités russes fait de cette politique un axe stratégique à longue échéance", a-t-il ajouté.
A titre d'illustration, l'expert a cité le lancement du chantier du nouvel édifice de dix étages de l'école Pouchkine à Achkhabad où les disciplines scolaires sont enseignées en russe. Cette cérémonie s'est déroulée dans le cadre de la visite du président Poutine dans la capitale turkmène.
"Au Turkménistan, la Russie participe à des projets gaziers mais aussi, et c'est un fait très important, au développement de l'éducation nationale", a indiqué l'expert.
Depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau dirigeant turkmène, les contacts entre Moscou et Achkhabad se sont notablement intensifiés, a-t-il poursuivi. Cette visite de Vladimir Poutine au Turkménistan après une interruption de cinq ans et deux semaines littéralement après un séjour du président turkmène à Moscou "témoigne d'elle-même de l'importance particulière à ce jour des relations russo-turkmènes", a ajouté M. Kalandarov.
