"Tant qu'il n'y aura pas de conditions égales pour les agents économiques (des deux pays) et notamment en matière de prix de l'énergie, il n'y aura pas lieu de parler d'union monétaire", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
"Nous ne sommes pas contre les prix de marché sur les produits énergétiques mais nous avons déjà convenu (avec Moscou) d'avancer vers cela simultanément et parallèlement à la Russie", a-t-il ajouté.
Le président de la Banque nationale biélorusse a noté que si les prix des produits énergétiques en Biélorussie augmentaient parallèlement à leur hausse en Russie, "on pourrait alors évoquer l'introduction du rouble russe".
Selon M. Prokopovitch, seul le gouvernement russe "qui a abandonné les ententes sur le passage vers une monnaie unique et qui étaient contenues dans un plan conjoint" peut actuellement établir les délais et conditions d'introduction du rouble russe. Ce plan tablait sur "des prix égaux de l'énergie", a-t-il ajouté.
Techniquement, les questions de la création de l'union monétaire des deux pays ont été réglées dès 2003, a rappelé M. Prokopovitch. Mais Minsk et Moscou n'ont pas pu, à l'époque, se mettre d'accord sur l'octroi, par la Russie, d'un crédit de stabilisation de 2 milliards de dollars pour une période triennale de transition. "On avait besoin de ces ressources pour compenser nos pertes budgétaires attendues, mais la Russie ne l'a pas accepté", a expliqué le président de la Banque nationale biélorusse.
La banque nationale entend toutefois poursuivre une coopération active avec la Banque centrale de Russie et le Conseil monétaire interbancaire russo-biélorusse qui se réunira du 24 au 26 mai à Minsk, a encore annoncé M. Prokopovitch.
