"L'invitation à observer le déroulement des élections s'étend à tous les Etats membres de l'OSCE et est nécessaire pour garantir une attitude égale et le renforcement d'une observation multiforme", a souligné le directeur du BIDDH de l'OSCE Christian Strohal dans un communiqué officiel, dont le texte est parvenu à RIA Novosti.
Comme l'a fait remarquer M. Strohal, empêcher les observateurs d'exercer leurs fonctions contredit les principes de la transparence et de l'objectivité qui sont des signes obligatoires des élections démocratiques.
Les autorités arméniennes ont notifié au Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'OSCE leur refus formel de délivrer les visas d'entrée dans le pays à huit observateurs de nationalité turque qui auraient dû arriver lundi en Arménie. Christian Strohal a indiqué que ce refus était parfaitement inattendu et qu'aucune explication officielle n'en avait pas été fournie.
Tous comme les gouvernements des autres pays membres de l'OSCE, le gouvernement d'Arménie s'est engagé à accepter et à appliquer les normes démocratiques de l'OSCE, y compris l'invitation pour tous les observateurs de l'OSCE.
Quoi qu'il en soit, comme RIA Novosti en a été informée auprès du ministère arménien des Affaires étrangères, le refus de délivrer les visas d'entrée aux observateurs turcs de l'OSCE s'explique tout simplement par l'absence des relations diplomatiques entre l'Arménie et la Turquie.
"L'Arménie et la Turquie n'ont pas de relations diplomatiques et comme Ankara n'aspire manifestement pas à leur établissement et ne fait pas preuve de bonne volonté pour ouvrir la frontière arméno-turque, Erevan ne croît pas utile la présence des observateurs turcs aux élections à l'Assemblée nationale (parlement) d'Arménie", a déclaré lundi à RIA Novosti le porte-parole par intérim de la diplomatie arménienne Vladimir Karapetian.