Le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a publié ce document à l'occasion du dixième anniversaire de la signature du Mémorandum qui sera célébré le 8 mai prochain.
(La Transnistrie est une république autoproclamée sur le territoire de la Moldavie - ndlr.)
"Ledit mémorandum élaboré par les représentants plénipotentiaires de Chisinau et de Tiraspol avec le soutien et la médiation de la Fédération de Russie, de l'Ukraine et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est devenu l'un des repères majeurs à long terme dans le processus de mise au point de la base juridique du règlement transnistrien. Les engagements pris par les parties au conflit à organiser notamment leurs relations sur les principes des décisions réciproquement concertées dans le cadre d'un Etat commun dans les frontières de la RSS de Moldavie au mois de janvier 1990", lit-on dans le commentaire de la diplomatie russe.
L'expérience de la décennie écoulée a prouvé la nécessité absolue du respect par les parties des engagements fixés dans le Mémorandum de Moscou, qu'il s'agisse du non-usage de la force ou de la menace de la force, du règlement de toutes les divergences par des moyens exclusivement pacifiques, par la voie des négociations et des consultations dans l'intérêt d'une paix civile, d'un consensus interethnique et du renforcement de la stabilité et de la sécurité dans cette partie de l'Europe, indique le document du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
"Tous ces principes ne peuvent être pleinement réalisés que si les parties au conflit se trouvent en position égale aux négociations, ce qui constitue la base même du règlement du problème dans le cadre de l'intégrité territoriale de la Moldavie souveraine et de la Transnistrie bénéficiant de son statut bien garanti et concerté", note le document.
En tant que pays-garant de la mise en application des ententes enregistrées entre Chisinau et Tiraspol, la Russie ne cesse d'exhorter les parties à respecter à la lettre les accords déjà signés et l'ensemble des actes juridiques internationaux constituant la base du processus de négociations, souligne la diplomatie russe.
Chisinau a insisté sur l'importance fondamentale du Mémorandum de Moscou à titre de base juridique du règlement transnistrien quand il s'agissait notamment de l'adhésion de la Moldavie à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), rappelle le document.
"Quoi qu'il en soit, par la suite, l'abandon unilatéral des principales dispositions du Mémorandum confirmant notamment le droit de la Transnistrie d'établir et de maintenir en toute indépendance des contacts dans les domaines économique, scientifique, technique et culturel a engendré la méfiance entre les parties au conflit et a pratiquement bloqué le processus de négociations avec la participation de Chisinau et de Tiraspol", relève le MID.
Et d'ajouter que les principes du règlement consacrés dans le Mémorandum de Moscou permettent toujours à la Moldavie et à la Transnistrie de poursuivre la recherche de compromis, créent des conditions propices à leur développement économique et social et répondent aux intérêts de l'ensemble de la population habitant les deux rives du Dniestr, y compris des citoyens et compatriotes russes.
"A cette occasion, la Russie réaffirme une fois de plus sa volonté de contribuer énergiquement à la reprise d'un dialogue constructif entre les parties au conflit et à la mise au point conjointe d'un modèle de règlement global et viable", lit-on en conclusion du commentaire du Département de l'Information et de la Presse du MID.
