237 personnes au total sont soupçonnées d'avoir enfreint la loi pendant les manifestations, 54 d'entre elles ont été mises en garde à vue pour une période allant jusqu'à six mois, et les autres placées sous contrôle judiciaire. Tous les suspects ont été soumis à une analyse ADN, a indiqué à RIA Novosti la préfecture de police de Põhja.
Parmi les personnes arrêtées à Tallinn figurent 21 ressortissants estoniens, 21 apatrides, un Lituanien, un Russe et deux personnes dont la nationalité n'a pas été établie.
La police affirme poursuivre l'étude des enregistrements vidéo et des photos des 27 et 28 avril dernier et n'exclut pas l'arrestation d'autres manifestants. Au total, presque 1.200 personnes avaient été interpellées pendant les troubles.
La police estonienne a par ailleurs démenti avoir fait usage de gaz lacrymogènes et d'autres gaz. "Nous n'avons utilisé que des extincteurs secs inoffensifs en tant que moyen de pression psychologique" ainsi que des balles en caoutchouc et des grenades aveuglantes et assourdissantes, a indiqué la porte-parole de la préfecture.
Des troubles massifs ont éclaté la semaine dernière à Tallinn quand les autorités estoniennes ont décidé d'évacuer du centre-ville un mémorial dédié aux soldats soviétiques. La police a violemment dispersé les défenseurs du monument. Un ressortissant russe a été tué dans les affrontements avec la police.
