"Nous proposons de créer une administration provisoire et de lancer le travail sur la création d'une autonomie. Nous proposons d'instaurer un poste de chef de l'administration provisoire et de former cette administration", a indiqué M. Saakachvili lors de la réunion du conseil.
Selon le président géorgien, le chef de l'administration provisoire pourrait désigner ses représentants auprès des ministères de l'Intérieur, des Finances, du Développement économique, de l'Education, de la Santé, de la Culture, de la Justice, de l'Agriculture et de l'Environnement, qui y occuperont des postes de vice-ministres.
"Ces adjoints auront un mandat extraordinaire pour fonctionner dans les limites de l'administration provisoire", a noté M. Saakachvili.
Les représentants de tous les groupes ethniques "intéressés à la coexistence pacifique" seront représentés à l'administration provisoire, a déclaré le président géorgien.
"Notre proposition n'est pas limitée dans le temps mais à partir du 1er mai nous serons prêts à soumettre à l'étude du parlement un document approprié pour, après son approbation, aborder la formation d'une administration provisoire", a indiqué M. Saakachvili.
Ex-région autonome de la Géorgie d'après la division administrative de l'URSS, l'Ossétie du Sud a proclamé son indépendance le 20 septembre 1990. Tbilissi a alors riposté et les opérations militaires ont fait des milliers de morts de part et d'autre de 1990 à 1992. Les Sud-Ossètes mettent le cap sur un rapprochement avec l'Ossétie du Nord, république du Caucase du Nord russe, notant que les Ossètes, tant du Nord que du Sud, ont bénévolement intégré la Russie en 1774, bien avant la Géorgie. Ils refusent de reconnaître la souveraineté de Tbilissi sur leur territoire, ayant confirmé cette volonté à travers deux référendums sur l'indépendance, en 1991 et 2006.