Le premier ministre kazakh a constaté que "les parties ne sont toujours pas parvenues à s'entendre sur la base juridique et normative de la formation de l'Union douanière et sa coordination avec les processus d'adhésion de certains pays de la communauté à l'OMC". Karim Massimov a proposé à la CEEA (regroupant la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan) de ne pas créer cette union tant que ses membres potentiels - la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie - n'auront pas adhéré à l'OMC. Pour l'instant, a-t-il dit, il faut se borner à accomplir un travail préparatoire.
La Russie et le Kazakhstan ont des chances d'adhérer à l'OMC en 2008, alors que la Biélorussie est encore très loin d'une adhésion à cette organisation.
Selon le quotidien Kommersant, cette démarche du Kazakhstan s'explique par les problèmes apparus au cours des négociations avec la Russie sur de nouveaux régimes de transit du pétrole kazakh par les pipe-lines de Transneft vers l'UE. Il y a deux semaines, Karim Massimov a eu des pourparlers simultanés à Astana avec le premier ministre russe et le président polonais Lech Kaczynski. Le président polonais a proposé au premier ministre kazakh de participer au projet d'achèvement de la construction du pipe-line Odessa-Brody-Plock, mais le Kazakhstan qui n'a pas garanti à la Pologne l'intérêt kazakh pour ce projet n'a rien reçu de Mikhaïl Fradkov en échange. C'est probablement la raison des problèmes de la Russie avec la CEEA dans son ensemble.
Les pourparlers sur l'Union douanière se poursuivront au mois de mai, mais les chances de la créer s'amenuisent de façon vertigineuse: en plus de la Biélorussie, à présent le Kazakhstan également fait des objections.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.