MANOEUVRES FRANCO-RUSSES « NORMANDIE- NIEMEN » 2OO7

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Commentant la visite, que vient d’accomplir à Moscou le général d’arm
Commentant la visite, que vient d’accomplir à Moscou le général d’armée Bruno Cuche, chef d’Etat-Major de l’armée de terre, notre observateur Valentin Dvinine écrit : L’hôte français a discuté avec son homologue russe Alexei Maslov du développement de la coopération militaire bilatérale, notamment des manœuvres conjointes d’Etats-Majors « Normandie-Niémen » — 2007, qui auront lieu du 15 au 21 avril en France. 
Ces exercices, écrit notre observateur, font partie de plusieurs dizaines de manifestations conjointes, organisées annuellement par les forces armées russes et françaises.
Le cadre de la coopération bilatérale en matière de défense a été défini par le Traité , signé en février 1992 à Paris, dont l’article 9 stipule : « La Fédération de Russie et la République Française développent et approfondissent leurs contacts dans le domaine militaire. Les Parties établissent à cette fin des programmes bilatéraux d’échanges. Elles procèdent à des échanges de vues sur leurs concepts de défense et d’organisation de leurs forces ». 
Ces objectifs ont non seulement été proclamés, mais aussi appliqués avec esprit de suite. En outre, le niveau élevé de coopération politique entre Moscou et Paris, obtenu au cours de ces dernières années grâce aux rencontres régulières des présidents russe et français Vladimir Poutine et Jacques Chirac, permet de parler aujourd’hui non seulement de la coopération, mais aussi du partenariat stratégique, ce qui signifie une qualité nouvelle en matière de défense, dépassant même le cadre de l’article 9 du Traité. Les activités du Conseil de coopération sur la défense, créé en 2002 sur décision des deux présidents, en sont la preuve, poursuit notre observateur. Cette structure, dirigée conjointement par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays, donnent lieu non seulement à des échanges de vues, mais aussi à la mise au point des propositions concrètes , concernant l’unification des efforts bilatéraux pour résoudre les problèmes d’actualité , y compris la lutte contre le terrorisme et le règlement des conflits internationaux. 
Cela envisage certainement la confiance réciproque, la sphère de la défense étant très délicate. Les manœuvres navales conjointes, engageant des navires de surface et aussi des sous- marins nucléaires, montrent que cette confiance s’est déjà instaurée entre nos pays. L’entrée du sous-marin russe « Vepr » dans les eaux de la base navale française de Brest après les manœuvres en Atlantique Nord en 2004 fit sensation, la France étant membre de l’OTAN alors que la visite d’un détachement de navires de guerre français, comprenant le sous-marin nucléaire « Saphir » à Sévéromorsk, principale base navale de la Flotte russe du Nord, en août 2006 a déjà été considérée comme un événement normal. 
Dans le bureau du général de Brigade Jean-Michel Gras, attaché de Défense à l’ambassade de France en Russie, poursuit Valentin Dvinine, j’ai vu une grande photo représentant le célèbre chasseur russe SU (Soukhoï), survolant Paris sur le fond de la Tour Eiffel et datant du 22 septembre 2006. Le président français Jacques Chirac et le président russe Vladimir Poutine, en visite à Paris, inauguraient ce jour-là au Bourget un monument en l’honneur du régiment légendaire « Normandie-Niémen ». 4 chasseurs Soukhoï sont arrivés spécialement à ces fins de Russie pour participer avec 4 « Mirage » à la cérémonie de l’ouverture du monument. 
Au cours de la Seconde guerre mondiale, les pilotes de ce régiment ont combattu sur le front soviéto-allemand, où ils ont détruit 273 avions fascistes. Le 18e régiment de chasse de la Garde, qui a lutté avec eux d’avril 1943 jusqu’à la fin victorieuse de la guerre en mai 1945, s’est vu attribuer plus tard le nom de « Normandie-Niémen ». Les deux régiments, qui font toujours partie des forces de l’Air françaises et russes, développent les traditions de leur fraternité d’armes, qui représente un fondement solide du partenariat stratégique unissant les deux pays de nos jours.
Que les prochaines manœuvres conjointes aient été baptisées « Normandie-Niémen » 2007 en détermine clairement le sens et la nature. 
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