L’AIEA DOUTE QUE L’IRAN PUISSE ENRICHIR L’URANIUM DE FACON INDUSTRIELLE

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L’Iran se trouve à la première étape d’enrichissement d’uranium, mais
L’Iran se trouve à la première étape d’enrichissement d’uranium, mais ses motivations dans ce domaine préoccupent l’AIEA, a déclaré le secrétaire général de l’Agence Mohammed el-Baradeï au cours d’une conférence de presse à Riyad.
Nous vous rappelons, écrit notre observateur Vyatcheslav Soloviov, que l’Iran a déclaré lundi dernier qu’il commence à produire du combustible nucléaire à l’échelle industrielle. En outre, il a menacé , en cas de pression, de réviser sa participation au Traité de non-prolifération nucléaire. Ces déclarations ont été faites par des représentants de la direction iranienne le Jour national du nucléaire, marqué pour la première fois le 9 avril.
De nombreux experts doutent, néanmoins, que l’Iran soit en mesure d’enrichir l’uranium à l’échelle industrielle. Les préoccupations concernent moins les activités iraniennes dans ce domaine, que ses motivations, a déclaré Mohammed el- Baradi. Téhéran, a-t-il précisé, a abordé les travaux d’enrichissement d’uranium avant de créer les réacteurs atomiques qui en ont besoin. Voici ce qu’a déclaré à ce sujet le chef du département des problèmes du désarmement à l’Institut de l ’économie mondiale et des relations internationales Alexandre Pikaev.
Les Iraniens disent qu’ils veulent produire eux mêmes du combustible pour leurs centrales atomiques. Mais ils n’en ont pas pour le moment. Il est problématique d’utiliser ce combustible dans les centrales, construites sur la base de technologies étrangères. Quant à la centrale de Bouchehr, elle fonctionnera avec du combustible russe, le combustible iranien ne pouvant visiblement pas y être utilisé. L’utilisation de ces matériaux au marché est également problématique. Et, enfin, la rhétorique autour des progrès nucléaires iraniens ne correspond pas à la réalité, estime l’expert.
Pour produire de l’uranium dans des quantités industrielles, poursuit Alexandre Pikaev, il faut non seulement construire un nombre suffisant de centrifugeuses, mais aussi les faire fonctionner, ce qui est très difficile. Cependant, en tout état de cause, il faut envisager sérieusement les déclarations et les actions de l’Iran. La Russie juge inadmissible la création d’armes nucléaires en Iran et pense que la solution du problème devrait être diplomatique sous le contrôle de l’AIEA.
Cette démarche est également partagée par les cinq autres médiateurs internationaux de règlement du problème nucléaire iranien. Comme l’a déclaré l’ambassadeur américain à Moscou William Burns, les Etats-Unis se prononcent à l’instar de la Russie pour la solution diplomatique du problème. Nous sommes reconnaissants à la Russie, qui a donné un signal à l’Iran pour qu’il respecte les règles de l’AIEA, a ajouté l’ambassadeur.
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