Berezovski prétend ignorer tout d'une conversation téléphonique enregistrée sur la situation en Ukraine

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L'homme d'affaires Boris Berezovski résidant à Londres et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la Russie prétend ne rien savoir d'une conversation sur la situation en Ukraine dont l'enregistrement a été rendu public la veille par la télévision russe.
LONDRES, 12 avril - RIA Novosti. L'homme d'affaires Boris Berezovski résidant à Londres et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la Russie prétend ne rien savoir d'une conversation sur la situation en Ukraine dont l'enregistrement a été rendu public la veille par la télévision russe.

"Tout d'abord, je ne sais rien de cette conversation. Et ensuite, je ne me passionne pas du tout par la théorie des conspirations," a dit jeudi à RIA Novosti Boris Berezovski.

Le programme "Odnako" du Premier canal de la télévision russe a rendu public l'enregistrement d'un entretien d'un certain Boris avec un certain Pavel que l'animateur du programme Mikhaïl Leontiev appelle respectivement Boris Berezovski et un homme "qui ressemble bien à Pavel Alechine, chef de la garde personnelle du président de l'Ukraine, Viktor Iouchtchenko.

Lors de cette conversation téléphonique, Pavel essaie, selon Mikhaïl Leontiev, de persuader Boris "d'organiser une provocation extrêmement indispensable à ce moment précis".

Les interlocuteurs discutent aussi de l'actuelle crise politique en Ukraine, et plus précisément des structures de force ukrainiennes et de leur soutien éventuel de telle ou telle partie au conflit.

L'actuelle crise politique en Ukraine a éclaté suite à la défection de onze députés d'opposition de la Rada suprême (parlement ukrainien), et notamment du Bloc de Ioulia Timochenko (BIT) et du bloc pro-présidentiel Notre Ukraine, qui avaient rallié la coalition formée par le Parti des régions, le Parti communiste et le Parti socialiste. Le président Viktor Iouchtchenko y a réagi en signant un décret de dissolution de la Rada et a annoncé des élections législatives anticipées pour le 27 mai prochain. Les députés ont qualifié d'anticonstitutionnel ce décret présidentiel et refusé de s'y plier.

Un groupe de député s'est adressé à la Cour constitutionnelle pour qu'elle statue sur la conformité envers la Loi fondamentale du fameux décret présidentiel de dissolution de la Rada.

A l'heure qu'il est, les parties adverses attendent la décision de la Cour constitutionnelle qui doit statuer sur la constitutionnalité du décret de Viktor Iouchtchenko.

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