"Seule une sortie politique de cette crise est envisageable. Les parties en présence commencent peu à peu à envoyer l'une à l'autre des signaux sur leur volonté de compromis", a-t-il affirmé.
De l'avis de l'expert ukrainien, le Parti des Régions du premier ministre Ianoukovitch pourrait accepter les élections anticipées si celles-ci sont reportées. En vertu de décret du président Iouchtchenko, le scrutin doit se dérouler dimanche 27 mai, mais maintenant les forces pro-présidentielles citeraient la fin de l'automne.
"Il y a eu des allusions de la part du président, de son secrétariat et de M. Gaïdouk (Vitali Gaïdouk, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine, ndlr), selon lesquelles le décret présidentiel (sur la dissolution de la Rada) pourrait être suspendu", a ajouté l'expert.
Mercredi, Vitali Gaïdouk a annoncé que le président ukrainien Viktor Iouchtchenko pourrait accepter de reporter les élections parlementaires si les forces politiques qui entendent y prendre part le juge convenable. "Le président n'écarte par l'éventualité de la suspension de son décret", a-t-il indiqué.
"Evidemment, la suspension (éventuelle) du décret présidentiel doit être perçue comme un signal et non pas comme le règlement définitif du problème", a estimé l'expert. Pour lui, il est nécessaire de concerter la date afin que toutes les forces politiques puissent y prendre part et d'éviter la dissolution du parlement légitime avant le scrutin", a noté l'expert.
De l'avis de l'expert, tenir des élections anticipées le 27 mai, comme l'a prescrit le président Iouchtchenko dans son décret du 2 avril, n'est pas légitime car cette date "viole toutes les échéances fixées par la loi sur les élections".