"Une telle mission du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies ne pourrait que confirmer ce progrès évident qui a été enregistré au Kosovo depuis ces huit dernières années", a dit Mme Lama à l'issue d'une rencontre du gouvernement de la province avec les diplomates étrangers en poste au Kosovo.
Et d'ajouter qu'on ne peut établir le degré de changements qui se sont opérés dans la province que par rapport à la situation au Kosovo même en 1999, mais non par comparaison avec d'autres pays des Balkans ou de l'Europe.
Quoi qu'il en soit, a assuré la porte-parole du gouvernement kosovar, si le Conseil de sécurité de l'ONU décide quand même d'envoyer sa mission à Pristina, suivant l'initiative de la Russie, le gouvernement du Kosovo réunira toutes les conditions indispensables au travail de cette délégation et en garantira la sécurité. Mme Lama a cité le 19 avril prochain en tant que date éventuelle de l'arrivée d'une mission onusienne dans la province. Les médias kosovars ont évoqué eux aussi ces derniers jours cette date.
L'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine a proposé le 27 mars dernier au Conseil de sécurité de l'ONU de former un groupe d'observateurs internationaux pour l'envoyer à Belgrade et à Pristina afin qu'il y procède à une analyse approfondie de la mise en application de la résolution 1244, adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU en 1999. Dès le départ, cette initiative a trouvé un soutien explicite à Belgrade.