Commentant la déclaration faite lundi à la presse par le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, Ali Larijani, selon laquelle l'Iran peut se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) si "l'Occident exerce de nouvelles pressions sur l'Iran à cause de son programme nucléaire pacifique", Konstantin Kossatchev s'est prononcé pour la poursuite du dialogue, y compris avec les dirigeants iraniens. Cela dit, le parlementaire a souligné: "On doit privilégier toujours des leviers politiques et économiques de l'impact sur l'Iran, tout en excluant des instruments de pression musclés, militaires".
"Force est de reconnaître que la situation évolue à présent selon un scénario très alarmant", a poursuivi le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du parlement russe. Et d'ajouter: "L'Iran rejette toujours de façon plus qu'intransigeante toutes les initiatives de la communauté internationale tendant à assurer le développement du nucléaire civil de l'Iran, tout en résorbant les craintes de la communauté internationale que ce programme nucléaire iranien n'ait de "continuation militaire".
"Tout en restant formellement dans le cadre du droit international et de ses engagements face à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ce comportement (de la direction iranienne) ne tient pourtant pas compte de la prise de position consolidée des membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies qui insistent sur le "gel" des programmes iraniens d'enrichissement industriel d'uranium tant que des questions persistent dans le monde quant au programme nucléaire de Téhéran", a fait remarquer Konstantin Kossatchev.
"Se comportant ainsi, l'Iran provoque ouvertement le monde qui l'entoure et ne laisse tout simplement pas de liberté de manoeuvre mêmes à ces pays, dont la Russie, qui reconnaissent son droit au développement du nucléaire civil et essaient de trouver une solution de compromis", a poursuivi le parlementaire.
"Mais même dans ce contexte, a indiqué Konstantin Kossatchev, il importe de ne pas baisser les bras, mais de poursuivre le dialogue, y compris un dialogue direct avec les autorités iraniennes, pour trouver finalement une solution de compromis qui arrange également Téhéran".
"Tant que l'irrémédiable ne s'est pas produit et qu'on ne s'aperçoit pas que l'Iran ait entamé la mise en oeuvre du programme de mise au point de sa propre arme nucléaire, on doit privilégier les instruments économiques et politiques, tout en s'abstenant des pressions fortes sur Téhéran", a souligné en conclusion Konstantin Kossatchev.