Des personnes originaires du Rwanda sont en cours de jugement pour actes génocidaires en Finlande et au Danemark.
Les autorités des deux pays nordiques sont passées à l'action après que des organisations de défense des droits de l'homme ont accusé une série de pays européens, dont la Finlande et le Danemark, d'ignorer les normes du droit international humanitaire en accordant l'asile à des personnes soupçonnées d'avoir participé au génocide rwandais.
Vendredi, le tribunal de la ville de Porvoo (Finlande) a condamné un homme de nationalité rwandaise né en 1951 à la détention préventive, a rapporté l'agence finlandaise STT.
Le procès a eu lieu à huis clos et la police a refusé de rapporter les détails de l'affaire. Les autorités ont annoncé que l'enquête se déroulait en coopération avec les autorités rwandaises et le Tribunal international de l'ONU.
Selon la presse finlandaise, l'homme aurait été mêlé à des ventes d'armes, organisé la formation des soldats et commandité une opération d'extermination des Tutsis. En 2003, il serait arrivé en Finlande où il aurait demandé l'asile politique.
Selon les données des Nations unies, environ 800.000 personnes, essentiellement des Tutsis, ont été tuées en six semaines au Rwanda par les Hutus lors du génocide de 1994.
Lundi, l'agence de presse danoise Ritzau a rapporté qu'une affaire analogue était en cours depuis l'automne au Danemark. Un homme de nationalité rwandaise de 51 ans serait soupçonné d'avoir tué 25 personnes dans la capitale rwandaise de Kigali.
En Finlande, la participation au génocide est punie d'une peine allant de 4 ans de prison ferme à la prison à vie. Au Danemark, les autorités n'ont pas encore pris de décision finale quand à la question de savoir si le suspect pouvait être jugé selon la loi danoise.