"Je pense que le temps est venu de faire quelque chose, et la reprise des communications aériennes régulières entre les deux pays pourrait devenir le premier pas", a-t-il indiqué à l'agence News Georgia.
M. Bejouachvili s'est réjoui de l'initiative de l'Eglise orthodoxe géorgienne d'organiser trois vols charter entre Tbilissi et Moscou à l'occasion de la fête de Pâques en saluant la réaction "adéquate" de Moscou.
La Russie vient d'autoriser la compagnie aérienne géorgienne Airzena d'effectuer trois vols charter entre Tbilissi et Moscou à l'occasion de la fête de Pâques suite à l'appel lancé par le chef de l'Eglise orthodoxe géorgienne, le catholicos Elie II.
"Le patriarcat de l'Eglise orthodoxe géorgienne a contacté l'ambassade russe en demandant d'aider la compagnie Airzena à organiser plusieurs vols charter pour des pèlerins à l'occasion de Pâques", a expliqué l'ambassadeur de Russie en Géorgie, Viatcheslav Kovalenko.
"Vu le caractère humanitaire de cette demande, la Russie a donné une réponse positive. Nous respectons les traditions chrétiennes selon lesquelles on visite les tombes de ses proches pendant la période pascale", a souligné le diplomate.
Cependant, trois vols charter à destination de Moscou ne signifient point la reprise des liaisons aériennes régulières entre la Russie et la Géorgie, a indiqué un porte-parole du ministère russe des Transports.
Moscou a suspendu en automne dernier les communications aériennes entre la Russie et la Géorgie après l'arrestation à Tbilissi de quatre militaires russes accusés d'espionnage qui avait suscité un refroidissement sans précédent des relations bilatérales. La Russie a alors rappelé son ambassadeur et la plupart de ses diplomates et a coupé les transports et les communications postales avec la Géorgie en introduisant de fortes restrictions sur la délivrance des visas.
En février dernier, l'ambassadeur russe a regagné Tbilissi. Une première série des consultations sur la reprise du trafic aérien a eu lieu sans donner de résultats. La Russie affirme avoir suspendu les liaisons aériennes en raison de la dette géorgienne de plus de 3 millions de dollars pour l'exploitation des équipements de navigation aérienne russes.