247 phoques retrouvés morts sur le littoral caspien du Kazakhstan

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ASTANA, 7 avril - RIA Novosti. 247 cadavres de phoques ont été découverts depuis le début du mois d'avril sur le littoral kazakh de la mer Caspienne à proximité de deux gisements de pétrole, a annoncé samedi le ministère kazakh des Situations d'urgence.

Entre le 31 mars et le 4 avril, 127 phoques, pour la plupart des bébés, ont été retrouvés morts sur le littoral entre les gisements de pétrole maritimes de Kalamkas et de Karajanbas, dans la région de Manguistaou (ouest). "Une inspection du littoral entre la frontière de la région d'Atyraou et les gisements pétroliers de Kalamkas et Karajanbas a permis de déceler 120 cadavres de phoques supplémentaires, le nombre total de phoques morts s'étant élevé à 247", a précisé le ministère.

Mardi dernier, le ministre kazakh de l'Environnement, Nourlan Iskakov, a promis de sanctionner les compagnies pétrolières si leur responsabilité était prouvée. "En ce cas, elles seront soumises à des pénalités, mais devront réparer les dégâts et suspendre les travaux de forage jusqu'à ce que les causes (de la mort massive de phoques) soient éliminées", a-t-il indiqué.

Une commission interministérielle ad hoc a été mise en place pour établir les causes exactes de la mort des phoques.

"La zone en question présente plusieurs dangers: des émissions de pétrole incontrôlées, des failles tectoniques de l'écorce terrestre avec des émissions de gaz et des forages de prospection", a précisé M. Iskakov, en ajoutant qu'il fallait au moins deux semaines pour déterminer les causes exactes.

Les compagnies pétrolières travaillant sur le plateau continental de la mer Caspienne se sont déjà vu interdire de déverser en mer les déchets issus des travaux de forage.

Karajambas et Kalamkas sont de grands gisements de pétrole situés sur le littoral caspien du Kazakhstan dont l'exploitation intensive est menée depuis plus de 25 ans.

En 2000, près de 10.500 phoques victimes de toxicose chronique ont péri sur le littoral caspien de la région de Manguistaou. Des agents toxiques pétroliers et des pesticides agricoles s'étaient accumulés pendant quelques années dans le corps des mammifères en provoquant une baisse de l'immunité face aux maladies infectieuses.

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