La Russie appuie le projet de créer un stock d'uranium faiblement enrichi au Japon

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MOSCOU, 6 avril - RIA Novosti. La Russie, un des grands exportateurs d'uranium vers le Japon, appuie le projet de créer dans ce pays un stock garanti d'uranium faiblement enrichi (UFE), utilisé comme carburant dans les centrales nucléaires, a annoncé à RIA Novosti un porte-parole de la société russe Tekhsnabexport.

"Ce projet (en cas de réalisation) contribuerait à augmenter la part des livraisons russes sur le marché japonais", a-t-il expliqué.

La veille, le directeur de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom), Sergueï Kirienko, a annoncé, dans un entretien avec les journalistes japonais, que la Russie était prête à mener des négociations sur la création de ce stock. Le gouvernement japonais avait déjà formulé une demande en ce sens, a-t-il noté.

Les livraisons russes d'UFE couvrent 12% des besoins du marché japonais. Selon un rapport de l'Institut japonais de l'électricité, l'énergie nucléaire doit devenir la principale source de production d'électricité dans le pays, assurant vers 2030 jusqu'à 40% des besoins du pays (près de 30% actuellement).

La Russie pourrait, compte tenu de son potentiel industriel et technologique, couvrir jusqu'à 30% des besoins globaux en uranium du secteur nucléaire japonais. Toutefois, en raison de l'absence d'un vaste accord russo-japonais en matière d'énergie nucléaire, les livraisons directes de matériaux russes à base d'uranium au Japon sont impossibles. C'est la raison pour laquelle, en passant des contrats, les deux pays sont obligés de faire appel à des mécanismes de réexportation par des pays tiers (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne). Fin 2006, Moscou et Tokyo ont lancé la préparation d'un accord sur la coopération en matière d'utilisation de l'énergie nucléaire.

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