"En cas d'élections parlementaires anticipées en Ukraine, le Parti des Régions, le Parti communiste et le Parti socialiste n'obtiendront pas de majorité parlementaire", a souligné l'expert russe.
Et d'expliquer que, selon les données des derniers sondages d'opinion, "le Parti des Régions peut recueillir 35% des voix, mais avec le Parti communiste et le bloc de Natalia Vetrenko, qui surmonte à ce jour le cap des 3%, ils peuvent bien constituer la majorité parlementaire".
Quoi qu'il en soit, fait remarquer M. Markov, "comme la Commission électorale centrale (CEC) de l'Ukraine est aujourd'hui dirigée en fait par Ioulia Timochenko, nul ne leur donnera pas cette majorité des voix au parlement".
"Somme toute, il n'y a rien d'illégal dans les fait et gestes de la majorité constitutionnelle, alors que le président Iouchtchenko a tout simplement eu peur que la coalition puisse constituer la majorité et le prive du droit de veto, ce qui rendrait parfaitement décoratif le poste de chef de l'Etat", est persuadé le directeur de l'Institut d'études politiques.
L'actuelle crise politique en Ukraine avait éclaté suite à la défection de onze députés d'opposition de la Rada suprême (parlement ukrainien), et notamment du Bloc de Ioulia Timochenko (BIT) et du bloc pro-présidentiel Notre Ukraine, qui avaient rallié la coalition, formée par le Parti des Régions, le Parti communiste et le Parti socialiste.
Le président Viktor Iouchtchenko y avait réagi en signant un décret de dissolution de la Rada et avait annoncé des élections législatives anticipées pour le 27 mai prochain. Les députés ont qualifié d'anticonstitutionnel ce décret présidentiel et refusé de s'y plier.
Néanmoins, vendredi la coalition a pris la décision de revenir à son ancien format et d'annuler sa précédente décision sur l'adhésion des onze députés d'opposition.