Les Etats-Unis s’ingèrent toujours dans les affaires intérieures des pays étrangers

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Le département d’Etat américain a rendu public et présenté au Congrès le compte rendu annuel des efforts de l’administration Bush en vue de soutenir les démocraties à l’étranger.
Le département d’Etat américain a rendu public et présenté au Congrès le compte rendu annuel des efforts de l’administration Bush en vue de soutenir les démocraties à l’étranger. La Russie et son administration sont vivement critiquées dans ce document, écrit Victor Enikeev.
Tout le monde sait que personne n’a demandé aux Etats-Unis d’apprécier le respect ou le non-respect de la démocratie à l’étranger. Cela est d’autant plus absurde quand tout le monde voit comment Washington impose pendant la 4ème année consécutive la démocratie en Irak.
La Russie n’a jamais refusé d’examiner ce problème. Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a dit prenant la parole devant les étudiants de l’Université de Erevan, capitale arménienne, que le compte rendu était politisé en faveur des Etats-Unis dans une mesure plus grande qu’auparavant. Lavrov a rappelé qu’il vaudrait mieux aborder ces sujets au Conseil pour les droits de l’homme des Nations Unies, au Conseil de l’Europe et dans d’autres institutions respectées.
Les comptes rendus annuels de Vladimir Loukine, responsable des droits de l’homme en Russie, confirment que notre pays attribue une importance sérieuse à ces problèmes. Loukine a présenté il y a quelques jours un tel rapport au président Vladimir Poutine. Certes, il contient beaucoup d’objections critiques.
Quelle est donc la différence entre les deux comptes rendus ? Le document du département d’Etat américain dénigre la vie en Russie. L’administration russe n’est accusée, à ce qu’il paraît, que de cannibalisme pratiqué par certains amis américains en Afrique. Si la situation en Russie est aussi déplorable, pourquoi alors les Etats-Unis qualifient ce pays de partenaire et se montrent satisfaits de la coopération avec lui dans divers domaines ? Pourquoi alors le président Bush appelle le leader d’un tel pays son ami ? A en croire le compte rendu américain, les efforts du Département d’Etat , de la CIA, de toutes sortes de fonds et institutions non gouvernementaux affiliés ne s’avèrent pas payants en Russie. On ne saurait, d’ailleurs, que regretter que les auteurs du compte rendu n’aient pas su répondre à une question bien simple : pourquoi 80% des habitants de Russie soutiennent la politique du président Poutine qui étouffe la démocratie tandis que moins de 30% des Américains approuvent la celle de Bush proclamant la démocratie ?
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