"Certains représentants de l'élite estonienne souffrent de complexes. Du complexe, par exemple, de soumission aux lois et aux autorités soviétiques", a-t-il expliqué dans un entretien à la chaîne de télévision russe Vesti-24.
"Mais on comprend mal pourquoi ils veulent se venger non pas de l'URSS mais de la Russie", a-t-il poursuivi.
Il y a quelques jours, le premier ministre estonien Andrus Ansip a annoncé que les préparatifs pour le transfert du monument du centre de la capitale vers un cimetière militaire étaient en cours.
En réponse à cette démarche, la Russie doit déclarer clairement qu'elle n'était pas d'accord. "La Russie doit répondre en disant qu'elle n'est pas d'accord. Sa parole a du poids. Je pense que si la Russie dit qu'elle n'est pas d'accord, ce sera l'argument ayant le plus de poids", a-t-il estimé.
Mais l'ombudsman russe a mis en garde contre les projets d'en faire "un élément de la conjoncture politique (russe)". "Je suis contre les tentatives de "ré-estoniser" les autorités estoniennes, cela n'est pas digne de la Russie", a-t-il noté.
Vladimir Loukine a aussi mis en garde contre la "politisation" de la situation liée à la fermeture du pavillon russe de l'exposition du musée dans l'ancien camp de concentration nazi d'Auschwitz, en Pologne. Varsovie explique cette démarche par le refus russe de reconnaître l'occupation soviétique de territoires polonais.
L'ombudsman russe a qualifié ces mesures d'"indignes", s'exprimant contre l'exploitation "par tout gouvernement dans tout pays" de "drames historiques effroyables" à des fins politiques.
On ne saurait rétablir la justice historique par "un décret ou par des déclarations tonitruantes", "la justice historique ne disparaît nulle part", a encore affirmé Vladimir Loukine.