Le texte du document présenté aux députés par le ministre de l'Economie Vytas Navickas fait ressortir la portée stratégique de la future centrale et charge le gouvernement d'élaborer en le mettant en oeuvre des "moyens spéciaux de protection des intérêts nationaux" (à commencer par les critères de sélection des projets en finissant par le choix des dispositifs antiterroristes).
Il en ressort du texte que la centrale sera construite en Lituanie avec l'utilisation des infrastructures créées pour la centrale existante d'Ignalina.
Des entreprises énergétiques de Lettonie, d'Estonie et de Pologne sont citées comme "partenaires du projet". Avec l'"investisseur national", ces entreprises créeront un centre chargé de réaliser le projet mais le texte spécifie que le gouvernement lituanien détiendra 34% du capital social.
Le projet prévoit la création d'un fonds qui accumulera les ressources pour la fermeture de l'ouvrage à l'expiration de sa durée de service.
Le ministre Navickas a qualifié la présentation du projet d'"événement historique", estimant que "l'idée de nouvelle centrale devient réalité".
Mais tous les députés semblent ne pas partager son euphorie : Julius Veselka juge notamment que construire une nouvelle centrale où la Lituanie ne détiendra qu'une part est une "bêtise" car maintenant elle contrôle entièrement le site d'Ignalina qui pourrait bien être exploité une vingtaine d'années encore après modernisation.