Lors d'une conférence de presse à Kiev, le chef du gouvernement a confirmé qu'il n'avait pas encore demandé l'assistance de la Russie.
"Bien sûr, en cas de nécessité impérieuse, nous contacterons les présidents des pays voisins: la Russie, la Pologne et peut-être d'autres encore", a déclaré M. Ianoukovitch.
Le premier ministre a rappelé sa décision de convoquer des experts européens pour aider l'Ukraine à sortir de la crise et a indiqué avoir demandé l'assistance du chancelier autrichien. "C'était ma première démarche suite à certaines déclarations du président Viktor Iouchtchenko", a-t-il indiqué.
Une crise politique s'est déchaînée en Ukraine après la défection de 11 députés du parti pro-présidentiel Notre Ukraine et du bloc de Ioulia Timochenko qui ont rejoint le 23 mars dernier la coalition majoritaire regroupant le Parti des régions, le Parti socialiste et le Parti communiste.
Le 2 avril, Viktor Iouchtchenko a signé un décret portant dissolution du parlement en estimant que la défection des députés représentait "une grave violation de la Constitution" et fixant les nouvelles élections législatives au 27 mai prochain.
Le parlement a qualifié la décision de Viktor Iouchtchenko de contraire à la Constitution et a saisi la Cour constitutionnelle.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait proposé mardi à l'Ukraine une médiation de la Russie. "La décision finale appartient à l'Ukraine, mais si Kiev demande une assistance, je garantis que la Russie n'hésitera pas à la lui fournir", avait-t-il souligné.
