Et d'ajouter que ce temps servirait aussi à soutenir une fois de plus la position des Serbes du Kosovo.
Lors des premières consultations au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, seulement quatre membres du Conseil de sécurité sur les quinze ont soutenu sans réserve le plan du médiateur international Martti Ahtisaari sur le Kosovo. Conformément au "plan Ahtisaari", cette province autonome de la Serbie doit recevoir le statut d'Etat indépendant sous surveillance internationale.
"Désormais la situation autour du règlement du problème sur le statut définitif du Kosovo est pour Belgrade plus favorable qu'auparavant. Il importe cependant de la mettre à profit", a averti l'expert belgradois.
A son avis, théoriquement une nouvelle résolution sur le Kosovo pourrait se composer de deux parties - "la première devrait porter sur la présence militaire internationale dans la province, et l'autre - sur les activités civiles des représentants internationaux".
"Il serait sans doute utile pour Belgrade d'examiner le "volet militaire" directement avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et d'obtenir ainsi le plus grand progrès dans la solution du problème du Kosovo et d'améliorer ses relations avec l'Alliance de l'Atlantique Nord", est convaincu l'analyste.
Dusan Janjic admet que la Russie est incontestablement le principal partenaire de la Serbie dans les domaines diplomatique, économique et énergétique. Néanmoins, estime-t-il, Belgrade "doit enfin comprendre que, dans les questions de sécurité, il ne convient sans doute pas de se fier à la seule Russie, mais qu'il faut aussi chercher des partenaires tant à Washington qu'à Londres". "Dès que cela se produira, la Serbie pourra devenir elle-même un acteur actif dans l'arène internationale, capable de défendre ses intérêts au Kosovo", est persuadé l'expert.
