Nancy Pelosi aborde les problèmes proche-orientaux avec les dirigeants syriens

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BEYROUTH, 4 avril - RIA Novosti. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rencontré mercredi le président syrien Bachar al-Assad, après s'être entretenue le même jour avec le ministre des Affaires étrangères Walid el-Mouallem, et le vice-président Farouk al-Charaa.

Selon la chaîne de télévision "Al Jazeera", les entretiens ont porté sur "les relations bilatérales américano-syriennes et sur l'ensemble des problèmes proche-orientaux".

La partie syrienne a attiré l'attention de Mme Pelosi sur "l'importance du dialogue entre les deux pays et la nécessité de les inviter à rechercher une entente sur les problèmes de la région".

Avant de venir à Damas, où elle allait achever sa tournée au Proche-Orient, Mme Pelosi avait déclaré qu'elle s'efforcerait d'amener les leaders syriens à cesser leur ingérence dans les affaires intérieures du Liban et de l'Irak, ainsi qu'à renoncer au soutien qu'elles apportaient au Hezbollah et au Hamas considérés par les Etats-Unis comme des mouvement terroristes.

Tout en accordant une grande importance à cette visite, Damas comprend néanmoins qu'elle n'est pas en mesure de rompre la glace dans les relations américano-syriennes.

"A elle seule, la visite de Mme Pelosi ne suffit pas à éliminer les obstacles qui entravent la normalisation des relations entre les Etats-Unis et la Syrie, mais nous espérons que son dialogue avec les responsables politiques de Damas y contribuera grandement", écrit le journal syrien "Techrine".

La visite de législateurs américains en Syrie a provoqué le mécontentement de la Maison-Blanche. "Envoyer des délégations en Syrie est une méthode inefficace", a déclaré le président Bush lors d'une conférence de presse à Washington.

Selon lui, les rencontres de représentants américains avec le président syrien envoient "de faux signaux" à la Syrie, en lui faisant croire qu'elle "fait partie de la communauté mondiale".

Les autorités américaines accusent la Syrie de s'ingérer dans les affaires intérieures du Liban et de soutenir la résistance irakienne et les groupements terroristes. Cette attitude avait motivé les sanctions économiques unilatérales décrétées par les Etats-Unis en 2004 contre Damas.

Au printemps 2005, en réponse à l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri à Beyrouth, les Etats-Unis avaient rappelé leur ambassadeur en Syrie. Soutenue par Washington, la majorité antisyrienne au gouvernement et au parlement libanais était persuadée que cet assassinat avait été perpétré par Damas. La Syrie avait nié sa participation à l'attentat.

De toutes les personnalités politiques américaines qui ont visité Damas ces dernières années, Mme Pelosi est celle qui occupe le rang le plus élevé: elle vient en troisième position dans la hiérarchie américaine après le président et le vice-président.

Selon Associated Press, le président syrien Bachar al-Assad a annoncé à la leader des démocrates au Congrès américain son intention d'engager des négociations de paix avec Israël.

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