Membre du Conseil d'experts de RIA Novosti, Andreï Ermolaïev, a notamment estimé: "D'une part, ils (l'opposition) s'emploient à provoquer un conflit entre les branches du pouvoir. De l'autre, ils s'appliquent à créer une situation qui implique la tenue parallèle des élections parlementaires et présidentielles".
Le caractère provocateur du comportement de l'opposition est particulièrement évident sur fond des déclarations, somme toute, pacifiques de la coalition de la majorité, a souligné l'expert.
"L'opposition a au moins deux candidatures au poste de président du pays", a signalé Andreï Ermolaïev sans préciser pour autant de quelles candidatures il était question.
A l'heure actuelle, le président ukrainien tient des consultations avec la direction de la Rada Suprême (parlement de l'Ukraine) et les leaders des groupes de députés au sujet d'une éventuelle dissolution du parlement.
Une nouvelle crise politique a éclaté en Ukraine le 23 mars dernier, à l'issue de la défection de onze députés des groupes parlementaires d'opposition, et plus précisément du bloc pro-présidentiel "Notre Ukraine" et du Bloc de Ioulia Timochenko (BIT), qui avaient rallié la coalition de la majorité. Le président Viktor Iouchtchenko a déclaré que le passage individuel des députés d'opposition dans la majorité se trouvait en contradiction flagrante avec la Constitution du pays et a menacé d'annoncer des élections parlementaires anticipées.
