"Nous y sommes résolument opposés", a noté le diplomate lors d'auditions au Sénat américain, dans le cadre desquelles il a annoncé que "la Russie venait de livrer à l'Iran des missiles sol-air Tor-1".
Le sous-secrétaire américain a aussi annoncé que, de l'avis l'administration, la loi américaine sur les sanctions contre les compagnies étrangères réalisant des opérations d'affaires avec l'Iran joue un rôle positif.
"L'existence de cette loi est un fait positif pour nous, grâce à son effet dissuasif", a estimé le responsable américain, rappelant que la "loi sur les sanctions" concernait également les marchés pétroliers et gaziers avec l'Iran et qu'elle pouvait être appliquée aux pays qui ont des projets de coopération avec Téhéran dans ce domaine, comme, par exemple, la Chine.
"Les entreprises publiques chinoises sont ouvertes aux opérations avec les Iraniens. Nous avons annoncé aux Chinois qu'il leur valait mieux être au courant de l'existence de la loi américaine sur les sanctions contre l'Iran, qui interdit un certain niveau d'investissements dans le pétrole et le gaz et que s'ils franchissent ce seuil, ils risquent de se retrouver sous l'action de cette loi", a expliqué M. Burns.
En février 2007, lors d'un point de presse, Sergueï Ivanov, à l'époque ministre russe de la Défense, avait déclaré que les missiles sol-air Tor-M1 livrés par la Russie à l'Iran ont une vocation défensive.
"L'Iran est loin d'être le principal partenaire de la Russie et ce système d'arme antiaérienne est foncièrement défensif, sa portée est d'une vingtaine de kilomètres. Et, l'essentiel, il n'enfreint aucune entente, y compris la dernière résolution du Conseil de sécurité adoptée en décembre 2006", avait noté le ministre russe.
