C'est en ces termes qu'il a commenté, dans un entretien avec les journalistes mercredi, les propos du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson, dont ont fait état des médias, et selon lesquels la Russie ferait bien de lever son embargo pour promouvoir les négociations sur son adhésion à l'OMC.
Le problème de la viande polonaise a été débattu lors de sa rencontre avec le responsable européen.
"Cette question n'a été en aucune manière liée à l'OMC. Et j'espère qu'à l'avenir également, de telles choses ne seront pas liées l'une à l'autre. Moins il y aura de tels "liens", plus on avancera", a indiqué le ministre russe.
En novembre 2005, la Russie a frappé d'embargo les importations de viande et de légumes polonais, en soupçonnant que la Pologne se livre à la réexportation de denrées en provenance des pays présentant de forts risques sur le plan phytosanitaire et vétérinaires. Pour sa part, à la veille du sommet Russie-UE qui s'est déroulé à Helsinki en novembre 2006, Varsovie a imposé son veto au lancement des négociations sur un nouvel accord de partenariat et de coopération entre la Russie et l'UE, en réclamant, comme préalable, la levée de l'embargo de Moscou sur les importations de viande et de légumes polonaises.
Selon le ministre, les modalités et les dates de reprise des importations seront connues dès que Varsovie aura répondu aux questions qui lui ont été adressées par les services sanitaires russes. "Maintenant, la balle est dans le camp d'UE", a ajouté M. Gref.
En fait, cette question n'a fait l'objet d'une discussion, du moment qu' "elle relève de la compétence des administrations veillant à la qualité des produits agricoles", a ajouté le ministre russe.
La rencontre Gref-Mandelson a pourtant donné lieu à l'établissement d' "un calendrier du travail ultérieur, en vue de régler définitivement les problèmes qui demeurent dans le cadre des négociations sur l'OMC", a précisé le ministre russe, notant qu'"il n'y en a pas beaucoup".
