Dans cet entretien, le président Poutine a exposé les arguments de l'opinion russe contre les projets américains.
"Dans cet ordre d'idées, la volonté exprimée par le président américain de débattre dans le détail de ce sujet avec la partie russe et de coopérer avec elle dans l'intérêt de la sécurité commune a été perçue avec satisfaction", a annoncé le service de presse de la présidence russe.
Les présidents Poutine et Bush ont convenu de poursuivre un dialogue régulier à tous les niveaux.
L'entretien s'est déroulé à l'initiative du président américain.
Les Etats-Unis étudient la possibilité de déployer des éléments de leur ABM en Pologne et en République tchèque. Le coût de la construction de la partie européenne de l'ABM américain est estimé à 1,6 milliard de dollars au cours des cinq ans à venir.
Mercredi, le gouvernement tchèque a pris la décision de lancer des négociations officielles avec les Etats-Unis à ce sujet. La note tchèque adressée aux Etats-Unis contient les conditions auxquelles "nous accepterons de déployer le radar", a annoncé aux journalistes le premier ministre tchèque, Mirek Topolanek.
Les Etats-Unis affirment que le bouclier antimissile sera mis en place pour parer une éventuelle attaque au missile de la part des "Etats voyous" (la Corée du Nord et l'Iran, selon Washington).
Moscou ne cache pas son attitude négative envers les projets américains et estime que la création d'une base ABM des Etats-Unis en Europe ne pourrait être considérée autrement que comme une reconfiguration notable de la présence militaire américaine en Europe.
A plusieurs reprises, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la présence d'une telle base à proximité des frontières russes serait un facteur dont Moscou tiendrait compte en définissant ses démarches dans la sphère militaire et politique.
