"La frontière russo-lettonne, c'est aussi la frontière entre la Russie et l'Union européenne. Et le règlement du problème frontalier est une condition sine qua non des négociations sur le transit et la lutte contre les migrations clandestines, compte tenu du fait que Moscou et Bruxelles auront à élaborer un nouvel accord de partenariat et de coopération", a indiqué Mikhaïl Marguelov, président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement russe).
Le sénateur a exprimé la certitude que la signature du traité frontalier "calmerait les émotions autour de l'histoire et de l'état actuel des relations russo-lettonnes". "Ayant réglé le problème frontalier, nous posons une base pour de nouvelles relations qui ne soient plus alourdies de griefs historiques", a estimé M. Marguelov.
La signature de ce traité contribuera à un développement plus dynamique des relations commerciales entre la Russie et la Lettonie et formera une base juridique pour organiser une coopération transfrontalière entre les deux pays, a poursuivi le membre de la Chambre haute du parlement russe.
Selon ce dernier, l'abandon par la Lettonie de ses revendications territoriales est une grande réussite de la diplomatie russe, mais aussi et surtout la "preuve du pragmatisme letton".
Le traité sur la frontière entre la Lettonie et la Fédération de Russie a été signé mardi à Moscou par les premiers ministres letton et russe. Après la signature de ce traité frontalier, la déclaration unilatérale adoptée par le gouvernement de la Lettonie en avril 2005 est considérée comme nulle. Cette déclaration avait empêché la signature du traité frontalier avec la Russie, paraphé dès 1997, et se référait notamment au traité de paix de 1920 selon lequel la région d'Abrene (actuellement district de Pytalovo de la région russe de Pskov) faisait partie de la Lettonie.