De toute évidence, les leaders arabes vont concentrer leurs efforts sur la relance de l'initiative de paix arabe datant de 2002, ainsi que sur les tentatives de persuader la communauté internationale de lever toutes les sanctions politiques et économiques imposées à l'Autorité palestinienne, écrit ce même quotidien.
Ainsi, le 19e Sommet de la Ligue arabe que la presse arabe qualifie d'ores et déjà de "Sommet de solidarité arabe" doit surmonter toutes les divergences interarabes sur les problèmes clés de la région et en premier lieu sur le problème du processus de paix au Proche-Orient sur lequel, par tradition, les membres de la Ligue arabe n'ont pas de position unique.
En matière de règlement du conflit arabo-israélien, les thèmes principaux seront les Accords interpalestiniens de La Mecque, la levée du blocus international imposé aux Palestiniens et l'initiative arabe.
Les participants au sommet exhorteront aussi tous les Etats de la région à épauler le nouveau gouvernement palestinien d'union nationale pour qu'il puisse s'acquitter des tâches dont il est investi et avant tout stabiliser la situation à l'intérieur de l'Autorité palestinienne, tout en reprenant le dialogue plein format avec la communauté internationale.
Le 8 février dernier à La Mecque, les plus importants mouvements palestiniens - Fatah et Hamas - avaient convenu de passer l'éponge sur les divergences interpalestiniennes et de former un gouvernement d'union nationale. Le président de l'Autorité palestinienne et leader du Fatah, Mahmoud Abbas, a chargé Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas, de former un nouveau cabinet. De leur côté, les islamistes ont accepté de céder certains postes ministériels à d'autres forces politiques.
On espérait dans la région que le nouveau gouvernement satisferait toutes les parties, y compris la communauté internationale, et soustrairait l'Autorité palestinienne aux sanctions internationales décrétées contre le gouvernement formé par le Hamas à l'issue des législatives de janvier 2006.
Quoi qu'il en soit, les Etats-Unis et Israël ont déclaré qu'ils ne traiteraient pas avec le nouveau gouvernement palestinien et ne lèveraient pas les sanctions tant que ce cabinet ne respecterait pas les principales exigences du Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient - la reconnaissance d'Israël, l'abandon de la violence et l'acceptation des ententes palestino-israéliennes déjà intervenues.
(Le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient regroupe les Etats-Unis, la Fédération de Russie, l'Union européenne et l'Organisation des Nations unies - ndlr.)